N’enterrez pas le millésime 2013 avant d’y avoir goûté ! – Trois Fois Vin
On entend beaucoup de choses sur le millésime 2013. Année difficile, marquée par un printemps froid et humide et des orages de grêle qui ont durement frappé Vouvray, la Côte de Beaune (Bourgogne), l’Entre-Deux-Mers (Bordelais) et encore plus récemment le Bergeracois.
Faut-il pour autant enterrer ce millésime avant même d’en avoir goûté les fruits ?
Historique du millésime 2013: ce qui s’est passé dans les grandes lignes
Le millésime 2013 s’annonce comme l’un des plus faibles en quantité de ces vingt dernières années. La raison ? Un enchaînement de mauvaises conditions climatiques. Le printemps pluvieux et froid a occasionné une floraison difficile de la vigne. L’été n’a pas été beaucoup plus radieux pour de nombreux vignerons qui ont vu leur production dévastée par la grêle. Vouvray, en Touraine, fut le premier vignoble touché par les orages de la mi-juin. Plus des deux-tiers de l’appellation furent réduits à néant. En juillet c’est la Bourgogne qui est touchée, puis le Bordelais, dont les professionnels estiment à 1 million la quantité d’hectolitres perdus et en septembre, la région de Bergerac, juste avant les vendanges.
« Millésime », un terme trop réducteur ?
Bien que la météo ait été peu clémente, il est trop tôt pour se prononcer sur la qualité de ce millésime dont les vendanges sont pour certains encore en cours ! Il ne faut pas négliger le poids du travail du vigneron dans le vin, tout n’est pas l’œuvre de la nature. La sélection des raisins, le choix du moment propice où vendanger, la vinification, l’assemblage, l’élevage… sont autant d’étapes dans la vie du vin marquées par la main de l’homme !
D’ailleurs, il est assez réducteur de parler de « bons » ou de « mauvais » millésimes. Comment qualifier à l’aide d’un seul adjectif l’ensemble de la production française sur une année, alors même qu’il existe des milliers de parcelles ayant leur propre micro-climat et caractéristiques propres ? Les conditions climatiques ne sont pas les mêmes en Bourgogne et en Languedoc-Roussillon ! Et même à une micro-échelle, des vignes plantées en flanc de coteau auront « vécu » cette année 2013 bien autrement que leurs consœurs des contrebas de la vallée.
Alors, si on ne peut pas entièrement se fier au millésime, comment choisir son vin ?
Posez des questions, et laissez vous guider ! De nombreux ouvrages et articles recensent, par millésimes, les appellations qui ont vu les plus belles réussites, et celles qui ont produit des vins d’un niveau qualitatif général plus bas. Même si idéalement il faudrait cibler encore plus en fonction des domaines, cela permet d’avoir une idée plus précise sur des millésimes qui ne sont jamais totalement homogènes. Mais la meilleure solution reste encore de se rendre sur le terrain et de déguster pour vous faire une idée par vous-mêmes ou de laisser Trois Fois Vin choisir pour vous !