5 exceptions du vin pour briller en soirée
« Je t’ai rapporté une petite pépite, un truc pas connu mais hyyyyyper bon ». « En blanc de Bourgogne ? Il n’y pas que du chardo ! ». Grâce à Trois Fois Vin, voilà certainement vos prochaines phrases pour entamer brillamment les prochaines soirées… ou alors simplement quelques petites anecdotes qui pourraient déboucher sur de nouvelles découvertes.
A Cour-Cheverny : c’est le Romorantin !
Dans le Loir-et-Cher, à 15 km de Blois, se situe l’appellation Cour-Cheverny qui produit exclusivement des vins blancs sur une toute petite aire de 60 ha. Vu la localisation, on pourrait s’attendre à trouver du chenin ou du sauvignon, voire du chardonnay. Mais c’est en réalité le romorantin, cépage cultivé ici et quasiment nulle part ailleurs dans le monde, qui entre à 100% dans la composition du vin.
Bien faits, ces vins présentent une belle vivacité comme on peut l’attendre des vins blancs de Loire, mais aussi ds arômes typiques de miel et d’acacia, une belle structure et de la longueur. A goûter de toute urgence. Chez Trois Fois Vin, on aime notamment la cuvée « La Porte Dorée » du domaine Philippe Tessier.
Du sauvignon dans une appellation Bourguignonne
Dans les blancs, le cépage roi en Bourgogne, c’est le chardonnay. On connait aussi l’aligoté, qui n’a pas toujours bonne réputation, alors qu’il donne parfois de très bons vins, notamment dans l’appellation Bouzeron. En revanche, on connait moins bien le sauvignon de Bourgogne. Pourtant, il bénéficie lui aussi d’une appellation, le Saint-Bris ! Située dans l’Yonne, sur une centaine d’hectares, l’appellation donne des vins vifs, avec une aromatique d’agrumes typique d’un sauvignon nordique et une certaine minéralité. Avec un bon fromage de chèvre ou des crustacés, vous serez ravis !
Un sylvaner grand cru alsacien
Le sylvaner, peu aromatique et souvent produit à hauts rendements, n’a pas bonne presse. Il ne fait d’ailleurs évidemment pas parti du club fermé des 4 cépages d’Alsace dit « nobles » : le Pinot Gris, le Muscat, le Gewurztraminer et le Riesling, les 4 seuls cépages éligibles au titre de Grand Cru d’Alsace. Sauf, sauf, sauf… dans la zone d’appellation du grand cru Zotzenberg, où le sylvaner bénéficie d’une dérogation. Les vignerons peuvent alors écrire sur leurs bouteilles « Sylvaner Grand Cru Zotzenberg ». Et avec des petits rendements, on s’aperçoit que le sylvaner a de la personnalité et ne mérite pas forcément sa place d’outsider dans les cépages alsaciens. Grand cru ou non, le sylvaner bien fait, c’est très bon !
Du Gamay en Champagne ???
Mettons tout de suite fin au suspens, vous n’en trouverez pas. Les deux seuls cépages noirs autorisés aujourd’hui pour la fabrication de Champagne sont bien le pinot noir et le meunier (ou pinot meunier). Le gamay avait mauvaise réputation depuis longtemps. On se souvient que dès 1395, Philippe le Hardi, Duc de Bourgogne ne fait pas dans la dentelle quand il ordonne l’arrachage de ce « tresmauvaiz et tresdeloyaul plant nommez Gaamez, duquel mauvais plant vient tresgrant habondance de vin et lequel vin de gaamez est de tel nature qu’il est moult nuysible à creature humaine (…) ». Le gamay a quand même survécu longtemps dans l’Aube : une loi de 1927 prévoyait une période de transition de 18 ans au bout de laquelle les vignerons ne pourraient plus l’utiliser pour le champagne. En raison de la guerre, les vignerons ont finalement pu prolonger jusqu’en 1952. Donc, non, pas de gamay dans le Champagne, sauf si vous avez dans votre cave des millésimés antérieurs à 1952…
Du vin du Pas-de-Calais ?
Plutôt de tradition brassicole, le Pas-de-Calais possède maintenant son vignoble. Perchés sur la face nord d’un terril – ce gros tas de déblai minier typique du nord de la France -, 2000 pieds de chardonnay ont fait leur apparition en 2011. La cuvée « Charbonnay » , habile contraction de charbon et chardonnay devrait être commercialisée pour le grand public…bientôt. A suivre !
Autres articles en lien avec le sujet :