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Le ver de terre : un allié précieux pour la terre

Dans quelques jours, le 22 avril, dans le monde entier, ce sera la journée de la Terre. Il est certes plutôt gluant et moche, mais le ver de terre est un acteur essentiel de notre écosystème et donc de la culture de la vigne. Son rôle est capital dans la formation des sols en bonne santé. Ils ne sont pas les seuls animaux qui habitent dans les sols (araignée, limace…), mais en représentent, par leur masse, sans doute une bonne moitié. Trois Fois Vin vous fait découvrir le monde des lombrics.

Les différents vers de terre

On peut répertorier les vers de terre en trois classes en fonction des compartiments de sols dans lesquels ils évoluent.

*Les épigés sont très colorés (rouge sombre). Ils sont de petite taille (1 à 5 cm) et vivent à la surface du sol dans la matière organique. Ils ne creusent quasiment pas de galeries.

*Les anéciques sont plus gros : de 10 cm à parfois plus d’un mètre de long. Ils sont bicolores : la tête est foncée et la queue est pâle. Ils creusent les galeries permanentes verticales.

*Les endogés mesurent de 1 à 2 cm, sont de couleur claire et vivent en profondeur. On les observe moins dans les prélèvements car ils n’ont souvent pas le temps de remonter en surface. En effet, ils creusent des galeries temporaires plutôt horizontales.

Bienfaits du ver de terre

Lorsqu’il se déplace, il créé d’innombrables galeries, de petits souterrains de taille miniature. Cela enrichit la structure des terrains : le CO2 s’échappe et l’oxygène pénètre. Ils ameublissent le sol, qui en devenant moins ferme permet un développement des racines plus faciles. En participant à la nutrition des plantes et à la formation d’humus, les vers de terre sont des agents de fertilité inégalables. En 50 ans, c’est l’ensemble du sol d’une parcelle qui passe par le tube digestif du (gourmand) ver. 

Les lombrics se nourrissent de différentes matières organiques. Par exemple les épluchures de légumes, végétaux en décomposition, le marc de café (avec filtre), les coquilles d’œuf. Mais aussi certains micro-organismes vivants tels que les champignons, les protozoaires, et les bactéries. Ils peuvent consommer quotidiennement l’équivalent de leur poids (environ 500 gr).

Population de vers de terre

Selon Marcel Bouché, géodrilologue (spécialiste des lombriciens)  « pour un peuplement moyen de vers à l’hectare en prairie, sous 6 cm de profondeur, notre sol serait composé de 400 kilomètres de galeries de vers soit 400 mètres par m2. Les galeries verticales entre autres permettent à l’eau lorsqu’il pleut de pénétrer les sols plus facilement et favorisent nettement le drainage des sols« .

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Une étude de l’Observatoire Participatif des Vers de Terre (Université de Rennes 1) trouve des chiffres d’individus par mètre carré allant de 149 dans les forêts à 421 dans les prairies en passant par 163 dans les vignes et 280 dans les jardins. L’explication ? Le travail des sols. D’où l’intérêt d’une culture non-agressive sur les sols des vignes (entre autres) et éviter de travailler intensivement le sol aux périodes principales d’activité des vers de terre (mars-avril et septembre-octobre).

Ainsi, protéger la population de vers de terre contribue à lutter contre l’érosion des sols et augmente donc leur fertilité. Alors surtout ne les découpez pas en deux quand vous bêchez votre jardin, ce sont de précieux alliés !

Source dessin ver de terre ©wiki.tripleperformance.fr

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