Nous sommes à Lyon. Pour accompagner les saisissantes soirées d’hiver, il n’est pas rare de voir sur les tables un plat chaud réconfortant, de ceux qu’on aime partager entre amis. Ce soir-là, il s’agit d’un gigot d’agneau en pot-au-feu ; il a mijoté des heures, accompagné de carottes, d’oignons, de navets, de poireaux, de thym et de laurier, ou encore de clous de girofle. Ce bon petit plat vient des Pyrénées.
Cela tombe bien, car au même dîner se trouve un vin rouge des côtes catalanes, bourré de caractère. Au hasard du rapprochement des verres et des assiettes, ils se frôlent, se reconnaissent et se mettent à échanger sur leur terroir commun. Les épices du jus du plat rappellent instantanément celles du nez du vin, les notes poivrées se mêlent avec harmonie.
Plus tard, alors que les tanins du vin resteront en bouche des convives, la douceur et le fondant de l’agneau et de ses petits légumes saura les adoucir et révéler toute sa rondeur. Et que dire du thym, du laurier, ces aromates provençales, qui se marient à merveille avec les saveurs ensoleillées du Roussillon ? Tiens, il ne fait finalement plus si froid …
Un plat généreux, pour accompagner un vin riche et offrir à coup sûr un accord parfait.