Il fait une chaleur intenable en ce dimanche du mois de juillet (si si, on y croit). Pour le repas familial, on a choisi de se mettre sous la tonnelle, à l’ombre de la vigne vierge qui s’y suspend. Il faut de quoi se rafraîchir et se désaltérer et cela tombe bien : les hôtes ont tout prévu ! Au moment de passer à table, on va chercher la bouteille de Faugères rosé qui attend sagement au réfrigérateur.
A son ouverture, après avoir enlevé le bouchon en verre si élégant, il suffit de se pencher au-dessus du précieux flacon pour sentir les notes florales et légèrement mielleuses qui en émanent. Cela promet un grand moment de dégustation, parfaitement choisi.
Arrive alors, en même temps que la maîtresse de maison, un émincé de Saint Jacques crues sur un joli plat en porcelaine. La vinaigrette légèrement citronnée fait luire les crustacés qui ne demandent qu’à être dégustés. Une fois tout le monde servi, les fourchettes se portent aux bouches. Les coquilles sont tendres, fraîches et ont un goût inégalable. Le citron leur apporte une profondeur et une acidité qui parachèvent la finesse du plat.
Mais c’est en y ajoutant le vin que les choses prennent une ampleur encore différente. Sa rondeur en bouche surprend. Voici un rosé qui tord le cou aux idées reçues sur ce type de vin ! Il est frais, léger, mais ses arômes fruités et longs lui donnent une intensité qui reste en mémoire.
Que dire alors du mariage des deux… les parfums d’été, acidulés, fruités, fleuris, se mélangent en bouche et provoquent une explosion de fraîcheur. La consistance du vin et la fermeté des coquilles donnent à l’ensemble un caractère qui fait frissonner de plaisir. Le soleil qui tapait si fort il y a encore quelques minutes paraît soudain si doux… c’est la magie du (bon) rosé.