La biodynamie décrit un ensemble de pratiques viticoles basées sur une vision de la terre comme ensemble vivant, et cherchant à dynamiser les échanges entre la vigne et son environnement. Si elle répond au cahier des charges de l’agriculture biologique, elle est néanmoins une démarche bien plus ancienne: sa pratique avait déjà été codifiée bien avant l’élaboration de la définition du « vin bio » selon l’Union Européenne.
Principes et pratiques de la biodynamie
Il s’agit de préserver la vie du sol et de stimuler les capacités de défense de la plante. Au lieu de traiter la vigne contre les maladies, le vigneron s’efforce de corriger le déséquilibre qui les crée. Ceci suppose certaines pratiques un peu particulières: des préparations à base de matières animales, végétales ou minérales, sont appliquées en doses homéopathiques à la vigne en fonction du calendrier lunaire ! Le cahier des charges biodynamique, plus contraignant que le biologique, préconise également d’utiliser des doses de sulfites inférieures, et interdit la chaptalisation* et l’acidification**.
Est-ce que la viticulture biodynamique est efficace ?
Aucune étude ne peut le prouver. Mais une telle attention et une telle minutie dans les pratiques ne peut pas faire de mal à la vigne ! En dynamisant le milieu organique où pousse la vigne, le vigneron facilite les échanges entre la plante et son environnement, entre racines et sols, entre l’air et les feuilles… Les vins biodynamiques exprimeraient donc mieux leur terroir ! Par ailleurs, si le nombre de domaines en biodynamie reste très faible (moins de 10% des surfaces en bio !), ce sont souvent des vins remarqués pour leur qualité et leur personnalité.
Comment reconnaitre un vin biodynamique ?
Demeter et Biodyvin sont deux labels qui garantissent un traitement biodynamique de la vigne. Néanmoins, tous les vignerons travaillant en biodynamie ne l’indiquent pas nécessairement sur leurs étiquettes ! Il faut pour cela se renseigner sur les pratiques du vigneron dont la bouteille est issue.
*chaptalisation: ajout de sucre au jus de raisin en fermentation afin d’augmenter le degré d’alcool final du vin, pendant la fermentation alcoolique.
** acidification: ajout d’acide tartrique au vin afin de corriger un manque d’acidité dû à une trop grande maturité des raisins.
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