Après l’hiver qui a été principalement le temps de la taille des vignes, les travaux de printemps vont pouvoir commencer.
Le début du travail du sol
Avec le retour des beaux jours, la verdure revient sur les vignes et sur le sol. Le froid s’amenuise et le travail du sol peut donc débuter sans risque. En hiver, la terre entre les rangs de vigne a été placée sur les ceps pour les protéger du froid et du gel – le buttage. Il faut à présent la répartir et supprimer ces amas ; c’est le débuttage ou déchaussage.
En fonction des variétés de vignes ou des choix du vigneron, diverses opérations peuvent également être entreprises comme :
- tondre l’herbe,
- labourer entre les rangs de vignes pour désherber et aérer la terre,
- ou au contraire laisser de l’herbe pour faire concurrence à de jeunes vignes productives. En effet, l’herbe puisera de l’eau et des nutriments dans le sol, et permettra ainsi de réduire la productivité des pieds afin qu’ils donnent des fruits de meilleure qualité.
Toutes ces opérations peuvent aussi être cumulées.
Le travail de la vigne
Dans certaines régions, le sarment de vigne est à cette époque attaché au palissage. Cette technique consiste à maintenir les branches de la plante sur une structure à l’aide de fils de fer afin de « guider » sa pousse dans une direction voulue. Cela permet de bien ordonner les vignes et de favoriser l’exposition des grappes au soleil.
Vers la fin du printemps, le vigneron peut pratiquer l’ébourgeonnage des pieds, qui consiste à couper certains bourgeons naissants, afin de réduire le nombre de futures grappes et d’en obtenir de meilleure qualité.
Enfin, c’est également en cette saison que les vignerons vont arracher les ceps trop vieux, en replanter de nouveaux, ou encore réparer les piquets et les fils de palissage abîmés.
Et dans le chai, que se passe-t-il ?
Au chai, le travail est généralement moins intense : la plupart des vins à élevage court sont mis en bouteille, et ceux nécessitant un élevage plus long sont encore dans leurs fûts ou autres contenants. Il est un peu tôt pour préparer le chai pour les prochaines vendanges. C’est donc une saison plutôt calme au niveau de l’élevage !
Enfin, sans pouvoir y faire grand chose, le vigneron scrutera attentivement la météo, craignant le gel tardif ou les orages de grêle, qui en une nuit ou en quelques minutes, peuvent endommager de façon irréversible les bourgeons ou les fleurs et anéantir une année de récolte …
Vous l’aurez compris, la remise en route après l’hiver fait du printemps une saison particulière et primordiale pour le vigneron. Elle demande beaucoup d’attention et de rigueur !
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