Occupant une place de choix sur nos tables, le vin nous accompagne souvent lors de grandes occasions. Mais savez-vous que ce breuvage, vieux de 8 000 ans, a aussi eu un rôle clef dans l’histoire de notre civilisation? Trois Fois Vin remonte le temps pour vous raconter son évolution…
Le vin : fruit du hasard
Dès la préhistoire, les hommes apprécient particulièrement le raisin pour son goût sucré et acidulé. Afin de pouvoir se régaler de ses grains, la vigne sauvage est domestiquée à partir de 8 000 ans av. J.-C. On dit que le hasard fait souvent bien les choses et ce ne sont pas les prémices du vin qui vont prouver le contraire !
Quelques grappes oubliées dans un pot, fermentant sous l’effet de la chaleur, seraient à l’origine du premier vin. Très différent de ce que l’on connait aujourd’hui, il est agrémenté durant des siècles d’aromates, de sel ou encore de poix. Malgré des techniques et un savoir limités, les hommes cherchent, et ce dès le néolithique, un moyen de ralentir la transformation du vin en vinaigre, en utilisant notamment de la résine de térébinthe, un arbuste épineux.
Une boisson pour les Dieux… Mais pas que !
Durant l’Antiquité, les phéniciens transportent le premier cep de vigne de Grèce à Rome. Aux alentours de Marseille, en 600 av. J.-C, les premières vignes sont plantées en France. En raison, probablement, de l’ivresse qu’il procure, le vin devient le symbole des plaisirs célestes et terrestres. Certains pensent même que le breuvage rend immortel. Il était ainsi fréquent d’en faire offrande aux Dieux.
Au Moyen-âge, le vin reste destiné aux puissants et aux divinités mais commence doucement à se démocratiser. La tradition viticole est maintenue grâce à l’Église chrétienne, propriétaires de nombreuses terres. Il faudra attendre le 14e siècle pour que les vins commencent à se différencier et à avoir leur propre personnalité. La qualité s’améliore également et les aromates et autres adjuvants sont mis de côté pour laisser le vin s’exprimer pleinement.
La recherche de l’excellence
L’attaque du phylloxéra a bien failli décimer toutes les vignes européennes au 19e siècle. Heureusement, le vin a de la ressource et grâce aux plants américains plus résistants et servant de porte-greffes, les vignobles ont peu à peu repris des forces. Le travail sur la qualité et la notion de terroir a bien sûr perduré, devenant un art à part entière.
C’est cette recherche constante qui nous permet aujourd’hui de pouvoir jouir d’une multitude d’arômes et de caractères, affinés et développés dans autant de bouteilles à découvrir. Pas étonnant qu’avec une telle histoire, certains vignobles soient désormais classés au patrimoine mondial de l’Unesco…