Le Beaujolais : oubliez le goût de banane !
On croit souvent que la Bourgogne se limite au nord aux côtes de Beaune et de Nuits, là où se battent les grands crus. En réalité, il existe une autre partie, plus au sud, dont les vins rouges sont également monocépage (issus d’une seule variété de raisins, ici le gamay) : le Beaujolais. À lire ces trois syllabes, vous pensez immédiatement au goût de banane ou de fraise tagada de celui qu’on appelle « nouveau ». Or, le Beaujolais est également un terroir viticole contenant des vins de grande qualité, et à des prix souvent bien plus doux que certains vins de Bourgogne « traditionnels ».
La preuve avec le Moulin à Vent du domaine Aucoeur. Ce vin rouge fin et racé sera le meilleur compagnon de vos repas de printemps puis d’été (viandes grillées, charcuteries), où son fruit rouge croquant et ses arômes légèrement épicés viendront parfaire vos repas au soleil, sans que la finesse de ses tanins ne vous assomme.
Le cru Marestel : un raffinement Savoyard plutôt méconnu
Pour accompagner vos raclettes ou tartiflettes, misez sur un vin blanc de Savoie. Relativement peu connus du grand public mais très appréciés des connaisseurs, ces vins offrent d’excellents rapports qualité-prix.
Le Marestel du domaine Chevallier-Bernard, réalisé à partir du cépage altesse (mais oui, noblesse oblige !), il est entièrement récolté à la main, coteaux pentus oblige. Ce vin blanc vous surprendra par sa rondeur et la variété de ses arômes, évoquant les fleurs de montagne, le miel ou les fruits exotiques : de quoi donner une autre dimension à votre recette locale au fromage fondu… ceci pour un prix très raisonnable.
Le Carignan des côtes catalanes : derrière la puissance, les arômes
Après le froid des montagnes alpines, place à la chaleur du Roussillon. Pour les amateurs de vins rouges charpentés et épicés, gorgés d’arômes et de soleil, le Roussillon saura vous régaler. Pour découvrir ce terroir, nous vous proposons la cuvée Nazarius, le grand Carignan du domaine Arca en appellation côtes catalanes.
Issu de vignes presque centenaires (le Carignan est particulièrement réputé lorsque l’âge des vignes patine la puissance des tanins), ce vin est (comme souvent) à l’image de son vigneron : un ancien professionnel de rugby à XIII ! Mais ne vous fiez pas à la fougue de ses premiers arômes, passez-le en carafe une heure avant de le déguster, et régalez-vous !
Le Cahors : au-delà des frontières
Voici une appellation qui se fait plutôt discrète en France, alors qu’elle est très réputée à l’international. Le Cahors est produit en majorité avec le cépage Malbec (parfois complété par du merlot pour adoucir la fugue des tanins). Et pour vous rappeler qu’il est bien Français avant d’avoir essaimé en Amérique Latine, le Malbec se fait également appeler Côt ou Auxerrois (et même Pressac noir) selon les régions. Il s’épanouit sur des plats de viande plutôt riches, pour accompagner sa puissance.
Pour découvrir qu’une grande finesse peut se cacher sous ce cépage, attachez-vous au Cahors du Clos d’Audhuy, un vin issu d’un jeune vignoble. Le Malbec dévoile dans ce vin des arômes chocolatés, du fruit noir et d’agréables tanins bien présents qu’on retrouve également dans les malbecs de la région de Mendoza en Argentine.
En matière de vin comme dans la vie, osez la curiosité, vous serez récompensé !
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