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Vive le Bordeaux Loving !

Avec 5 660 vignerons, 300 négociants, 29 caves coopératives et 3 unions, les vins de Bordeaux sont reconnus sur la scène internationale. Ils doivent cette renommée mondiale à la diversité de ses terroirs ainsi qu’aux célèbres Grands Crus Classés. Pourtant, ils subissent depuis un peu plus d’une décennie, un certain désamour de la part des consommateurs, des amateurs, mais aussi des professionnels. Le « Bordeaux bashing » consiste, comme son nom l’indique, à bouder les vins de Bordeaux. Et pourtant… 

VIGNOBLE DANS LES GRAVES
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« Famille, harmonie et partage » au Château des Arras

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Dans les des box Tastevin et Buissonniers du mois de décembre, les abonnés de Trois Fois Vin ont pu découvrir un peu de la famille de Claudine, Anne-Cécile et Marie-Caroline en bouteille à travers la cuvée Hestia 2018. Rencontre avec Anne-Cécile qui gère la viticulture et les vinifications du Château des Arras à Saint Gervais, au nord de Bordeaux.

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La transmission d’un vignoble, de père en fils…mais pas que !

Transmission

A l’heure où les plus grands groupes rachètent les domaines les plus prestigieux pour des sommes vertigineuses, à Bordeaux ou en Bourgogne notamment, nombreux sont les vignerons qui souhaitent transmettre leur savoir-faire à leurs enfants.

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La taille en hiver, impossible d’y couper !

Pour la vigne, de novembre à fin mars, c’est la période de repos hivernal. C’est aussi le moment pour le vigneron de procéder à la taille. Pourquoi et comment ? Trois Fois Vin vous fait un résumé de cette étape si cruciale pour la vigne et donc pour le vin. Continuer la lecture de La taille en hiver, impossible d’y couper !

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Le vin et les classements

saint-emilion

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La guerre des classements dans le Bordelais

A Bordeaux, il y a deux principaux classements. Tout d’abord, celui de 1855, dans lequel on retrouve les rouges des grandes appellations du Médoc (Pauillac, Saint-Julien, Margaux et Saint-Estèphe), ceux du Château Haut-Brion (appellation Pessac-Léognan), ainsi que les liquoreux des appellations Sauternes et Barsac. Il classe les domaines par ordre de prix, en fonction des tarifs fixés par les négociants à l’époque.

Les rouges sont répartis en 5 catégories de « crus » (appelés tout simplement premiers, seconds, troisièmes, quatrièmes et cinquièmes crus) ; parmi les premiers figurent de grands noms, qui parlent souvent même aux néophytes (Lafite-Rothschild, Latour, Margaux, etc.). Il n’a été modifié qu’une fois en 1973 pour faire passer le château Mouton-Rothschild de Second à Premier. Les blancs liquoreux, quant à eux, sont classés en 3 catégories. La star est le Château d’Yquem, qui possède une catégorie spéciale (« premier cru supérieur »).

Les prix de tous ces premiers crus s’envolent et atteignent facilement plusieurs centaines d’euros la bouteille. Cependant, se retrouver en bas du classement n’est pas toujours synonyme d’absence de qualité, bien au contraire ! Certains domaines ont en effet réalisé d’immenses progrès depuis 1855. De même, les propriétaires, surfaces et prix ont fortement changé depuis l’époque. La révision ou la suppression de ce classement est un sujet de débat quasi-permanent et anime les discussions dans le monde du vin du monde entier.

De l’autre côté de la Garonne, le vignoble de Saint-Emilion s’est également doté de son classement, en 1955, mais celui-ci est révisable tous les dix ans. Les domaines y sont répertoriés en trois catégories : premiers grands crus classés A, classés B, et grands crus classés. Les deux dernières modifications datent de 2006 et 2012 et font grand débat. Le classement de 2006 a été annulé, puis rétabli, puis re-annulé par les différentes juridictions françaises, et le classement de 2012, censé mettre fin aux polémiques, a également été attaqué par des domaines qui en étaient exclus. En cause notamment, l’évolution des critères du classement, ou encore un possible conflit d’intérêt du président de l’instance chargée d’établir ce classement, également propriétaire d’un des crus classés A.

Compte tenu de l’envolée des prix des bouteilles des domaines classés, il s’agit d’enjeux financiers majeurs pouvant multiplier ou diviser la valeur des domaines de façon très significative selon l’entrée ou la sortie de ces classements. De quoi donner envie aux adeptes du classement de 1855 de ne pas le revoir !

 

La Bourgogne et ses centaines de climats classés au patrimoine mondial de l’UNESCO

En Bourgogne, changement de décor : ici, c’est la terre qui est classée. Pas les châteaux. D’ailleurs il y en a peu. Pas de classements attaqués, mais une hiérarchie des terroirs non moins simple, reposant sur quatre niveaux d’appellations qui s’emboitent comme des poupées russes : les appellations régionales, les villages, les premiers crus, et les grands crus. Chacune correspond à une aire de production savamment délimitée en parcelles (ou sous-parcelles) de cadastre, que l’on nomme climat (et qui sont partagées entre plusieurs propriétaires sauf celle en « monopole »). Certains de ces climats existent depuis des siècles, mais ils ont été définis progressivement depuis 1935 par le système des appellations d’origine contrôlée.

Pour faire simple, partons d’un grand nom : Gevrey-Chambertin, village situé à quelques kilomètres de Dijon, réputé pour ses grands vins rouges. Dans ce village, selon la localisation des parcelles, on peut produire du Bourgogne (appellation régionale), du Gevrey-Chambertin (appellation village), du Gevrey-Chambertin Premier cru, par exemple le Clos Saint Jacques (le nom du climat classé en premier cru), ou encore du Charmes-Chambertin Grand Cru.

Certains de ces climats sont particulièrement petits, le grand cru La Romanée fait ainsi 85 ares, soit l’équivalent d’un carré d’à peine 100 mètres de côté. Cette spécificité est tellement unique qu’elle a participé à classer ces climats au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2015.

 

 

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La dégustation de Gérard : « Quand je porte un verre de bon Bordeaux à mes lèvres, c’est toute ma jeunesse qui me revient en pleine figure ! »

saint-emilion

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«  Je suis né et j’ai grandi tout près de Saint-Emilion. Autant vous dire que, dès tout petit, j’ai été baigné dans la culture du vin et le goût des bonnes bouteilles. Mes cousins et moi faisions les vendanges en été et aidions à la taille de la vigne en hiver. Très vite donc, je me suis rendu compte que « faire du vin » était un vrai métier, et difficile de surcroît. J’en garde des souvenirs très joyeux et émus. Dans quelle ambiance nous travaillions !

A l’adolescence, quand nous rentrions des vignes, mon père ouvrait une bouteille et me disait « Tu veux voir ce que ça donne une fois que c’est fini ? ». C’est comme ça que j’ai découvert le vin, ses subtilités, ses nuances, et que j’ai peu à peu appris à l’apprécier. Car, il faut bien le dire, au départ, je détestais cela, et surtout le rouge !

Toute ma vie, je suis resté fidèle aux vins bordelais. Je varie, bien sûr, mais mon cœur et mes goûts sont là-bas. Quand je porte un verre de bon Bordeaux à mon nez ou à mes lèvres, c’est toute ma jeunesse qui me revient en pleine figure. J’aime cette force, ces tannins, ces arômes boisés…

En revanche, je ne suis pas très attaché aux classements et aux prix. Certains de mes cousins ont fait fortune grâce à leurs vins, délicieux certes, mais un peu trop chers à mon goût. Dans le vin, il faut savoir rester humble, revenir aux essentiels, à la terre, au travail de la vigne. C’est en tous cas comme ça que je souhaite transmettre aujourd’hui ma passion du Bordeaux à mes petits-enfants ! »

Le mot de Trois Fois Vin

On a tout entendu sur les vins de Bordeaux : des vins trop « faciles », trop chers, tape-à-l’oeil, qui n’auraient plus la cote auprès des véritables amateurs de vin. En réalité, comme toujours, méfions-nous des caricatures. Ceux qui ont pu abuser d’un système ne doivent pas éclipser ceux qui produisent avec éthique et passion des vins mémorables, caractérisés par une puissance maîtrisée et tout en élégance.

Chez Trois Fois Vin, on a bien sûr nos chouchous. Parlons par exemple du Château Coutelin-Merville, maison discrète et réputée qui nous offre un Cru Bourgeois Saint-Estèphe d’exception. Le millésime 2010 est le type de bouteille que l’on conserve précieusement pour enchanter, d’année en année, les plus beaux repas de famille.

Il y a aussi le Château Puynormond, et son Montagne-Saint-Émilion, fruit d’un travail viticole admirable et d’un ensemble impressionnant grâce à ces vieilles vignes. Un vin à l’équilibre idéal, structuré mais velouté en bouche.

N’oublions pas les blancs, comme ce Clos des Lunes et sa cuvée Lune d’Argent, la plus exigeante du domaine (tout le vignoble est en agriculture biologique) : un vin blanc sec à forte personnalité, avec des arômes précis et une grande fraîcheur.

Enfin, nous vous avions longuement parlé de Château Mangot et Château La Brande à travers l’interview du vigneron Yann Todeschini, passionné et engagé, à relire sur le blog. Le Saint-Emilion Grand Cru Château Mangot prouve qu’un grand vin de Bordeaux peut être accessible, sans rien sacrifier à sa qualité.

Alors, on vous met une bouteille de Bordeaux de côté ?