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5 erreurs à éviter quand on choisit du vin

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1. « L’étiquette est jolie, ce doit être un très bon vin ! »

Attention au marketing : les belles étiquettes ne sont pas forcément synonymes de bons vins, cela peut même être l’inverse pour des vins à prix abordables. Un bon vigneron investit dans le contenu, pas dans le contenant ! Lorsqu’on ne connait pas très bien les domaines, le plus efficace est encore de demander conseil à un bon caviste.

2. « Les vieux vins sont les meilleurs »

C’est faux en général : si les grands vins s’affinent et gagnent en complexité avec le temps, ou que certains vins très puissants se patinent au fil des années, la plupart des vins ne sont pas aptes au vieillissement au-delà de quelques années. Toute la difficulté est de savoir si vous avez affaire à un vin au beau potentiel de vieillissement ou non, et si ce vin est à son apogée. Quelques repères généraux pour vous aider à choisir : les vins issus des meilleurs crus vieillissent généralement mieux que les vins plus « communs », les rouges et les blancs liquoreux vieillissent mieux que les blancs secs et les rosés. De même, les amateurs de vins rouges puissants et tanniques boiront ces vins jeunes tandis que ceux qui les aiment plus affinés les laisseront vieillir. Enfin, un grand cru est généralement meilleur (plus complexe) après plusieurs années en bouteille…

3. « Si c’est cher, c’est bon »

Le prix n’est pas un bon critère pour choisir un vin. En effet, les plats qui l’accompagneront ont une influence bien plus déterminante dans le choix. L’appréciation d’un vin est relative et dépend des circonstances du moment, même si dans l’absolu les grands vins sont souvent chers car bons. Un grand cru bordelais rouge nécessite un accord avec un plat élaboré aux saveurs gastronomiques pour en révéler toute sa grandeur : accompagné de charcuterie à l’apéritif, il est fort possible qu’il ne vous procure pas plus de plaisir qu’un vin plus simple, pour un prix incomparable. Avant de vous ruer sur les bouteilles les plus chères, commencez donc par vous renseigner sur le menu et les circonstances !

4. « La médaille d’or, une valeur sûre »

Voici un des premiers réflexes de tout consommateur, et qui fait grimper les ventes de vins des grandes surfaces ; on prend le médaillé, pas moyen de se tromper. Et bien figurez-vous que c’est plus compliqué que ça ! En effet, si les vins médaillés sont rarement très mauvais, les prix décernés ne sont pas forcément un gage de qualité ultime non plus. Que ce soit au sujet de la méthode d’attribution des médailles (au moins 25% de vins primés, dégustations « à la chaîne », jurés pas toujours très compétents car très nombreux…) ou la sélection des vins (les vignerons payent leur participation aux concours donc beaucoup ne le font pas), les concours font souvent l’objet de polémiques. Là encore, préférez donc un vin qui ira avec votre menu, plutôt que de tout miser sur la médaille !

5. « Du vin rouge, ça plaira à tout le monde »

Nous vous donnons l’exemple avec du vin rouge, mais cela pourrait aussi être lié à une provenance particulière (« Du Bordeaux, pas moyen de se tromper ! »). D’une manière générale, n’hésitez pas à sortir des sentiers battus en demandant à un caviste quelque chose qui change. Cela permettra de nouvelles découvertes oenologiques et puis quoi de mieux que de voir la surprise sur les visages de ses invités ou de ses hôtes !

Voilà, à vous de jouer maintenant. Et pour être sûr(e) de faire le bon choix, venez-nous rendre visite. C’est promis, on saura bien vous conseiller 🙂

 

 

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Le vin et les classements

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La guerre des classements dans le Bordelais

A Bordeaux, il y a deux principaux classements. Tout d’abord, celui de 1855, dans lequel on retrouve les rouges des grandes appellations du Médoc (Pauillac, Saint-Julien, Margaux et Saint-Estèphe), ceux du Château Haut-Brion (appellation Pessac-Léognan), ainsi que les liquoreux des appellations Sauternes et Barsac. Il classe les domaines par ordre de prix, en fonction des tarifs fixés par les négociants à l’époque.

Les rouges sont répartis en 5 catégories de « crus » (appelés tout simplement premiers, seconds, troisièmes, quatrièmes et cinquièmes crus) ; parmi les premiers figurent de grands noms, qui parlent souvent même aux néophytes (Lafite-Rothschild, Latour, Margaux, etc.). Il n’a été modifié qu’une fois en 1973 pour faire passer le château Mouton-Rothschild de Second à Premier. Les blancs liquoreux, quant à eux, sont classés en 3 catégories. La star est le Château d’Yquem, qui possède une catégorie spéciale (« premier cru supérieur »).

Les prix de tous ces premiers crus s’envolent et atteignent facilement plusieurs centaines d’euros la bouteille. Cependant, se retrouver en bas du classement n’est pas toujours synonyme d’absence de qualité, bien au contraire ! Certains domaines ont en effet réalisé d’immenses progrès depuis 1855. De même, les propriétaires, surfaces et prix ont fortement changé depuis l’époque. La révision ou la suppression de ce classement est un sujet de débat quasi-permanent et anime les discussions dans le monde du vin du monde entier.

De l’autre côté de la Garonne, le vignoble de Saint-Emilion s’est également doté de son classement, en 1955, mais celui-ci est révisable tous les dix ans. Les domaines y sont répertoriés en trois catégories : premiers grands crus classés A, classés B, et grands crus classés. Les deux dernières modifications datent de 2006 et 2012 et font grand débat. Le classement de 2006 a été annulé, puis rétabli, puis re-annulé par les différentes juridictions françaises, et le classement de 2012, censé mettre fin aux polémiques, a également été attaqué par des domaines qui en étaient exclus. En cause notamment, l’évolution des critères du classement, ou encore un possible conflit d’intérêt du président de l’instance chargée d’établir ce classement, également propriétaire d’un des crus classés A.

Compte tenu de l’envolée des prix des bouteilles des domaines classés, il s’agit d’enjeux financiers majeurs pouvant multiplier ou diviser la valeur des domaines de façon très significative selon l’entrée ou la sortie de ces classements. De quoi donner envie aux adeptes du classement de 1855 de ne pas le revoir !

 

La Bourgogne et ses centaines de climats classés au patrimoine mondial de l’UNESCO

En Bourgogne, changement de décor : ici, c’est la terre qui est classée. Pas les châteaux. D’ailleurs il y en a peu. Pas de classements attaqués, mais une hiérarchie des terroirs non moins simple, reposant sur quatre niveaux d’appellations qui s’emboitent comme des poupées russes : les appellations régionales, les villages, les premiers crus, et les grands crus. Chacune correspond à une aire de production savamment délimitée en parcelles (ou sous-parcelles) de cadastre, que l’on nomme climat (et qui sont partagées entre plusieurs propriétaires sauf celle en « monopole »). Certains de ces climats existent depuis des siècles, mais ils ont été définis progressivement depuis 1935 par le système des appellations d’origine contrôlée.

Pour faire simple, partons d’un grand nom : Gevrey-Chambertin, village situé à quelques kilomètres de Dijon, réputé pour ses grands vins rouges. Dans ce village, selon la localisation des parcelles, on peut produire du Bourgogne (appellation régionale), du Gevrey-Chambertin (appellation village), du Gevrey-Chambertin Premier cru, par exemple le Clos Saint Jacques (le nom du climat classé en premier cru), ou encore du Charmes-Chambertin Grand Cru.

Certains de ces climats sont particulièrement petits, le grand cru La Romanée fait ainsi 85 ares, soit l’équivalent d’un carré d’à peine 100 mètres de côté. Cette spécificité est tellement unique qu’elle a participé à classer ces climats au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2015.

 

 

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Promenons-nous en Europe, sur la route des vins. Episode 1

voyage valise bouteilles vin

voyage-valise-vinLe Tokaj de Hongrie

Située au nord-est de la Hongrie, proche de la frontière avec l’Ukraine et la Slovaquie, la région du Tokaj est l’une des plus anciennes appellations d’origine contrôlée (elle daterait du XVIIIe siècle). Surnommé le roi des vins, le vin des rois, le Tokaj avait une place de choix sur la table des monarques européens. La région produit avant tout des vins blancs moelleux et liquoreux, voire très liquoreux. En effet, les raisins choisis sont atteints par la pourriture noble pour devenir quasiment semblables à des raisins secs (on appelle ces grains « aszu ») et concentrent ainsi les sucres à des niveaux faisant parfois presque passer nos Sauternes pour des jus peu sucrés. Dans un climat alentour continental, la région possède un microclimat où la fraîcheur et les brumes du matin sont chassées à l’automne par le soleil, atmosphère propice aux grands liquoreux comme à Sauternes, Sélections de grains nobles alsaciennes ou dans les Coteaux-du-Layon. Leur très belle acidité les rendent extrêmement équilibrés et les vins se dégustent soit seuls comme dessert, soit avec une crème brûlée ou un fromage à pâte persillée, mais la région produit également des vins blancs secs et fruités, moins connus mais qui valent aussi le détour.

 

La Robola de Céphalonie, en Grèce

Petite île des côtes ouest de la Grèce, moins connue et moins touristique que ses comparses des Cyclades, la Céphalonie est une terre viticole riche. On y produit de nombreux vins, rouges, blancs secs ou moelleux, mais celui qui retient tout particulièrement l’attention est l’appellation « Robola de Céphalonie ». Vin blanc vif et frais produit à partir d’un cépage produit nulle part ailleurs, le Robola, il a comme caractéristique remarquable d’être produit par certains domaines à partir de vignes pré-phylloxériques* : on peut donc goûter un vin produit avec les mêmes vignes que nos ancêtres, ce qui est extraordinaire et risqué, puisque le phylloxera pourrait refaire surface et alors ravager ces vignobles. Si on ajoute que la Céphalonie possède une des plus belles plages du monde, on ne vous retient pas : allez réserver vos billets !

 

Les vins millénaires de la ville de Rogljevo, en Serbie

La vigne était cultivée par les Romains dans la région Negotinska Krajina, en Serbie, à quelques kilomètres des frontières avec la Roumanie et la Bulgarie. Pour découvrir la tradition séculaire de ces vins des Balkans, nous vous proposons de découvrir les vins de deux Français, partis s’installer là-bas, Estelle et Cyril Bongiraud. Culture de cépages autochtones, conduite en bio, utilisation minimale de soufre, tout est fait pour coller au terroir dans cette région au long passé viticole et pourtant méconnue du grand public. Et tant que vous êtes dans le coin, n’hésitez pas à passer les frontières en Roumanie et en Bulgarie, qui possèdent également de grands vins rouges.

 

Les vins rouges de Montepulciano en Italie

L’Italie tient la corde raide à la France en matière de grands vins et de gastronomie. Au cœur de la Toscane, les vins rouges de Montepulciano d’Abruzzo, appellation tirant son nom du village éponyme et de la région des Abruzzes, vous enchanteront par leurs tanins riches de soleil et leur puissance, qui vous raviront sur des charcuteries locales. Ces vins sont à l’image du paysage toscan : riches, gorgés de fruits et de soleil, à déguster dans un petit village fortifié, sur une place ancienne, à l’ombre d’un platane ou tout simplement des murs des maisons en pierre orangée. Ces vins réconfortent au coeur de l’hiver avec de belles pièces de viandes grillées, et vous égaient en été avec des charcuteries locales. Essayez avec un saucisson des Abruzzes (saucisson légèrement poivré et à la viande finement hachée) ou une côte de bœuf, vous ne pourrez qu’être conquis !

* Le phylloxéra est le nom de l’insecte qui a ravagé le vignoble européen à la fin du XIXe siècle, toutes nos vignes européennes ont depuis été replantées ou plutôt greffées sur des pieds d’une autre espèce, américaine cette fois, plus résistante à cet insecte dévastateur.

 

Cette balade en Europe vous a plus ? Vous en voulez encore ? C’est prévu ! De nouveaux épisodes sont à venir…

 

 

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Quels vins choisir pour l’apéritif ?

trinquer verres vin rouge

Quels-vins-pour-l'apéritif

 

Aujourd’hui, nous vous proposons quatre vins à servir à l’apéritif. Ils peuvent être servis en même temps pour les plus assoiffés !

Tapenade, pain à l’huile d’olive et Côtes du Rhône villages 2016 du Domaine Rose-Dieu

En attendant le retour du soleil et de la chaleur, offrez-vous un moment d’évasion avec ce vin du sud de la vallée du Rhône dont la bouche sur les fruits noirs légèrement épicés accompagnera à merveille une tapenade et une fougasse que l’on trempe dans l’huile d’olive (soyons fous). Pour que l’évasion soit complète lors de cet apéritif, choisissez la tapenade et l’huile d’olive de caractère d’un moulin à huile de la même région. Vous en trouverez dans toutes les bonnes épiceries fines si Avignon est trop éloigné ! Vous entendez les cigales qui font palpiter vos papilles ?

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Toasts chèvre miel et cuvée La Palombière du Domaine Burgué-Séré JURANCON Sec 2016

Pour un apéritif subtil et recherché, prenez des tranches de pain de campagne grillées, posez dessus du fromage de chèvre frais, ajoutez-y une touche d’un miel floral et un peu de thym frais, et dégustez avec cet aromatique vin blanc du Sud Ouest. C’est un mélange subtil de vivacité avec du corps et des notes florales et grillées. Le chant des canards n’est pas loin non plus, même pour les amateurs de vin blanc !

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Saucisson, pâté de campagne et Domaine de Nerleux, Saumur Champigny 2014

Dans un style très gourmand, rendez-vous sur les bords de Loire pour attaquer un saucisson extra-maigre et un pâté de campagne avec ce vin rouge qui se déguste sur le fruit. Tartinez le pâté sur un pain seigle-raisin pour faire ressortir le fruité du cabernet franc, et choisissez un saucisson au poivre pour faire ressortir les épices du vin. Voilà de quoi vous requinquer après une visite des châteaux de la Loire.

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Magret de canard fumé et Château Picourneau Malvezin, Haut Medoc 2014

Retour cette fois-ci vers un climat plus atlantique avec ce Bordeaux typique, qui ravira votre palais une fois accompagné de tranches de magret de canard fumé et de quelques olives noires. Pensez à reproduire cet apéritif au début de l’été en accompagnant le magret de canard fumé de billes de melon.

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Tchin !

 

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