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La transmission d’un vignoble, de père en fils…mais pas que !

Transmission

A l’heure où les plus grands groupes rachètent les domaines les plus prestigieux pour des sommes vertigineuses, à Bordeaux ou en Bourgogne notamment, nombreux sont les vignerons qui souhaitent transmettre leur savoir-faire à leurs enfants.

Aux grands groupes, les grands domaines

LVMH, François Pinault, Bouygues, AXA ou encore riches investisseurs chinois, tous s’arrachent les joyaux de la couronne viticole française. Tour à tour, les plus grands domaines quittent les girons familiaux dans lesquels ils étaient ancrés depuis plusieurs siècles pour se retrouver aux mains de grands groupes.

Pour ne citer que la Bourgogne, en 2014 le Domaine des Lambrays et ses 8,7 Hectares se vend pour 100 millions d’euros. Plus fou encore en 2017, son voisin le Clos de Tart et ses 7,5 hectares s’arrachent pour 250 millions d’euros…de quoi valoriser l’hectare 33 millions d’euros !!

Si la Bourgogne représente l’exemple le plus significatif, Bordeaux et la Champagne connaissent aussi une très forte hausse du prix de l’hectare.

Aux familles de vignerons, les droits de succession

Ces prix qui s’envolent ne sont pas une aubaine pour tout le monde. En effet, pour ceux qui souhaitent transmettre leur vignoble à leurs enfants, se pose la problématique de plus en plus importante de la valorisation du foncier agricole et donc du montant des droits de mutation ou de succession qui l’accompagne.

Pour simplifier, plus le prix à l’hectare des vignes est élevé, plus les droits de transmission le seront aussi, et par conséquent, plus difficile sera la succession familiale puisque les enfants auront du mal à payer ces droits sans vendre une partie du domaine ou fortement s’endetter, potentiellement sur plusieurs générations.

L’État Français s’est emparé du sujet et a petit à petit allégé les conditions de transmission des vignes à ses enfants, de sorte qu’aujourd’hui il est plus facile et moins couteux de transmettre son vignoble en famille.

Vigneron, une vocation qui a le vent en poupe

Tout le monde s’accorde pour dire que le métier de vigneron est difficile, pourtant il fait rêver et suscite énormément les vocations, même chez les enfants de vignerons.

La précédente génération voyait dans la reprise d’une exploitation, l’obligation de succéder à leurs parents. La génération actuelle, mieux formée, y voit au contraire un choix personnel. Il ne faut plus tuer le père, mais au contraire lui succéder à la tête de l’entreprise familiale

C’en est même devenu un sujet de cinéma récurrent avec, pour ne citer que ces deux très bons films, « Tu seras mon fils » et « Ce qui nous lie », qui chacun à sa manière aborde la transmission d’un domaine viticole et ses problématiques.

De père en fils et de plus en plus de père en fille, l’aventure du vin se pratique en famille et la transmission d’un savoir-faire ancestral aussi…Pourvu que ça dure !

 

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